Qu'ai-je vu en Chine cette fois-ci, à Dalian ? Il est intéressant de noter que le nom de la ville vient du mot russe signifiant « lointain – dalny ». Dalian mêle les cultures russe, japonaise et chinoise, ce qui lui confère un caractère unique.

Mes premières impressions ont porté sur les compagnies aériennes chinoises, sa ponctualité, le personnel – des hôtesses de l'air charmantes, diligentes et aimables et la cuisine pas mal. J'étais déjà venue ici il y a dix ans, logeant le centre-ville. Ma guide était une Russe peu instruite qui ignorait tout de l'histoire et de la géographie de la ville ; elle ne s'intéressait qu'aux différents restaurants où elle emmenait les touristes chaque soir. Malheureusement, je n'étais pas préparée à l'avance et je ne connaissais rien de la ville. Nous avons visité les sites habituels, bien sûr, mais je n'avais aucune envie d'y retourner. Je pensais connaître la ville, mais en réalité, je n'en savais rien.

Cette fois, l’hôtel n’était pas centre-ville, mais au bord de la mer. J’ai appris un fait intéressant : la ville est bordée par deux mers : la mer “Jaune” à l’est et le golfe de Bohai à l’ouest. La ville compte 7,5 millions d’habitants, ce qui n’est pas une grande ville pour la Chine ; Shanghai, par exemple, en compte environ 25 millions.

Lors de cette visite, j’ai vu la ville sous un autre jour : un pays en pleine renaissance, promis à un brillant avenir, qui avance avec audace. Beaucoup de choses changent rapidement : l’architecture de la ville, la montée des gratte-ciel, la construction du métro. Il suffit de constater l’évolution des gens : leur posture, leurs mouvements, leurs vêtements. La jeune génération s’habille avec goût et parfois même avec élégance. Auparavant, on pouvait croire à une certaine uniformité vestimentaire. Aujourd’hui, les belles jeunes filles portent des robes sorties des défilés, les jeunes hommes athlétiques, et même les hommes plus âgés. J'observe le flot de gens flânant le long de la plage lors de la promenade du soir. Chaque mouvement des promeneurs est immortalisé. Les âgés n'ont pas changé, comme autrefois, modestes et vêtus simplement, mais ils prennent toujours beaucoup de photos. La plage est un véritable pôle d'attraction : on y passe du temps jour et nuit, on y voit les jeunes mariés, on y tourne des publicités, on y pêche. Le soir, on s'assoit au bord de la mer, on profite de l'air marin, on joue aux cartes et à d'autres jeux.

Les plages de la ville sont l'une des principales attractions de la station balnéaire.

Elles s'étendent sur 200 kilomètres, de sable et de galets, et la mer y est chaude et claire. Les plages portent des noms exotiques, voire romantiques : l'immense plage de « Xinghai » avec son parc d'attractions, la magnifique plage du Gouvernement, la plage « du Tigre « et la Plage « du Charme de la Mer ». Celle que j'ai visitée s'appelle « Shell Beach » : une plage pittoresque de sable et de galets avec cafés, boutiques et activités nautiques. Elle s'étend sur 4 500 mètres et se situe dans « la Baie du Tigre ». J'ai été particulièrement impressionnée par le grand parc bien entretenu et ses sculptures uniques. Chaque jour avant le petit-déjeuner, je flânais le long de la plage, respirant le parfum de la mer. Se promener dans le parc était un vrai plaisir ; je l'attendais chaque jour avec impatience, avec ses rochers fantaisistes et son magnifique paysage. Une sculpture géante en forme de coquillage se trouve à l'entrée du parc, la rendant impossible à manquer. On y trouve également un centre de wushu. La culture balnéaire diffère de la culture russe ; la baignade nécessite une bouée de sauvetage attachée à la taille. La natation est principalement pratiquée par les hommes.

Dalian possède de nombreuses attractions. Port-Arthur, ancienne base navale russe, est une destination prisée des Russes ; tous les Russes veulent la visiter. Exceptionnellement, je n'y suis pas allée. L'influence russe est palpable dans toute la ville ; on y trouve notamment la rue Russkaya et ses restaurants russes.

Un soir, je me suis rendu sur la célèbre place Xinghai (« Mer des Étoiles »), l'une des plus grandes places de Chine et du monde, avec ses 500 000 mètres carrés. Elle a ouvert ses portes en 1994 pour commémorer le 20e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong. En 1997, une colonne de marbre blanc de 20 mètres a été installée en son centre. Il est amusant pour les Russes qu'elle ait porté le nom de Staline. Aujourd'hui, elle est célèbre pour ses fontaines musicales illuminées. C'est un spectacle spectaculaire. Le soir, la place est magnifique, grâce aux gratte-ciels avoisinants illuminés de tons dorés.

À proximité, le quai, avec son pont sur la mer, est également illuminé d'une beauté inhabituelle. Il est bordé de kiosques de gourmandises et de boutiques de souvenirs, et il est aussi lumineux qu'en plein jour. La place est moins belle le jour que le soir.

J'ai été impressionné par « la Venise de Dalian », un parc architectural situé dans le quartier des affaires de la ville. Une réplique de Venise : place Saint-Marc, canaux et gondoles. De belles boutiques et des divertissements. Un merveilleux exemple de l'approche chinoise pour organiser un lieu de vacances.

J'ai visité le centre médical Shengu. Il existe plusieurs centres médicaux dans la ville. Par hasard, je suis tombée sur le Centre médical Shengu, dans le centre de Dalian. Sa renommée dépasse largement les frontières de la Chine. Des patients viennent de Corée, du Japon, d'Europe, d'Amérique et de toute Russie. La clinique allie médecine traditionnelle chinoise et médecine européenne moderne.

J'y allais tous les jours pour des massages, et ils étaient excellents. Le centre est magnifique et, si j'ai bien compris, on y soigne de nombreuses affections sans médicaments. Je me trompe peut-être. Les dirigeants de notre pays ont visité ce centre. Le service est excellent : une voiture est venue me chercher à l'hôtel et m'a ensuite conduit où je voulais.

Fameuse de shopping, j'ai visité un impressionnant magasin de 7 à 8 étages appelé « Pavilion », dans un immeuble de 83 étages. Je me suis retrouvée dans un autre monde, où tout était impeccable, de la sélection au service.

De nombreuses questions se posent : à quoi est due la rapide progression des Chinois ? Est-ce à leur travail acharné, à leur honnêteté, à leur capacité de production et de travail, et à leurs ressources ? Pourquoi notre pays est-il à la traîne par rapport à la Chine ? On pourrait dire : « C’est une honte pour le pays ».

Il y a encore quelques inconvénients : tout d’abord, le manque de maîtrise de l’anglais et l’incompétence du personnel d’accueil, faute de compétences de langues étrangères. Parfois, les imperfections des locaux sont négligées, et la propreté n’est pas conforme aux normes européennes. Je pense qu’avec le temps, la situation s’améliore.